Alors que la plupart des salariés connaissent un management directif appliqué au sein de leur entreprise, il existe pourtant d’autres formes de management. Parmi elles, le management participatif, qui repose sur la participation des salariés dans la prise de décisions. Mais quels sont les avantages et les limites d’un tel management, et quels en sont ses principes ?


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    Dans une économie de plus en plus concurrentielle et une société en constante évolution, les entreprises doivent s'adapter pour accroître leurs performances, motiver leurs salariés et assurer leur pérennité. Si les avantages sociaux font partie des critères de bien-être au travail recherchés par les salariés, le style de management appliqué l'est tout autant. Et ce que l'on peut dire, c'est que le modèle traditionnel du management directif, qui repose sur le principe qu'un manager décide et les salariés exécutent, est de plus en plus mis à mal. Mais alors en quoi consiste le management participatif, quels sont ses principes et ses avantages, et peut-il être mis en place dans toutes les entreprises ?

    Comment peut-on définir le management participatif ?

    Le management participatif, appelé aussi gestion participative, consiste à impliquer les salariés dans les prises de décisions et à favoriser la participation de ceux-ci à tous les niveaux de l'entreprise. Contrairement au management directif, où la direction dicte ses décisions de manière autoritaire en laissant peu de place aux exécutants de donner leur avis, le management participatif encourage les salariés à partager leurs opinions, exprimer leurs idées et contribuer à la prise de décisions ou la résolutionrésolution de problèmes. L'objectif du management participatif est de contribuer au bien-être au travail des salariés, et donc de limiter les turnovers dans l'entreprise et prévenir les burn-out des travailleurs. Un employé heureux et impliqué au travail, qui se sent écouté, est un employé fidèle et plus productif.

    Le management participatif invite les salariés à émettre leurs idées et avis. © peopleimages.com, Adobe Stock
    Le management participatif invite les salariés à émettre leurs idées et avis. © peopleimages.com, Adobe Stock

    Sur quels principes repose le management participatif ?

    Le management participatif se fonde sur cinq grands principes, qui permettent, au quotidien, de maintenir une relation de confiance et une bonne communication entre managers et exécutants.

    Mobiliser les salariés

    Le but du management participatif est de fédérer l'ensemble des salariés, y compris ceux n'occupant pas un poste d'encadrement ou à responsabilités, autour d'un projet ou d'un objectif commun. Chaque collaborateur doit se sentir valorisé, pris en compte et écouté dans les différentes prises de décisions de l'entreprise. Les managers organisent pour cela des tables rondes ou des brainstormings afin que chacun puisse s'exprimer et apporter ses connaissances et compétences sur un sujet donné.

    Déléguer et concerter

    Le management participatif ne fait pas une croix sur le rôle du manager. Il est toujours présent pour gérer son équipe et prendre la décision finale. Cependant, celle-ci sera faite dans l'intelligenceintelligence collective, après consultation et concertation auprès de ses collaborateurs. Le but est de les responsabiliser et de les rendre plus autonomes dans leur travail et ainsi de déléguer une partie des responsabilités des managers sur les salariés. Ils ont ainsi plus de liberté pour réaliser leurs tâches à leur façon et remplir les objectifs définis.

    Accroître les compétences personnelles et collectives

    Le management participatif demande aux salariés d'être autonomes et de faire preuve de responsabilités. Pour cela, le manager doit les aider dans leur développement personnel en favorisant l'acquisition ou le renforcement de compétences métiers et en développant des soft skills utiles pour leurs missions ou l'entreprise. Cela peut se traduire par de la formation personnelle, une optimisation des process, une meilleure gestion des priorités.

    Gérer les conflits de façon autonome

    Le management participatif donne beaucoup de libertés aux salariés de l'entreprise. La responsabilité en fait partie, d'où le fait qu'en cas de conflit, le manager n'intervient pas ou alors qu'en dernier recours. Dans un management participatif, on considère qu'en cas de conflit entre plusieurs collaborateurs, les mieux à même de le résoudre ce sont ces mêmes collaborateurs. Ils devront faire preuve d'intelligence collective pour surmonter cette difficulté, se réunir et échanger sur ce qui pose problème et trouver des solutions pouvant convenir à chaque partie.

    S'autoréguler

    Le management participatif fait la part belle à l'autonomieautonomie, aux échanges et à la prise de décisions. Cela peut néanmoins engendrer des tensions ou des erreurs chez les collaborateurs. Le manager est alors là pour mettre en place des règles afin que les discussions se déroulent sans heurt ainsi que des mesures de vérification qui permettront aux salariés de faire un auto-contrôle de leur travail, et de vérifier qu'ils progressent au rythme des objectifs demandés.

    Le management participatif repose aussi sur une bonne communication au sein de l'entreprise. © peopleimages.com, Adobe Stock
    Le management participatif repose aussi sur une bonne communication au sein de l'entreprise. © peopleimages.com, Adobe Stock

    Quels sont les avantages du management participatif ?

    À partir de ces principes, le management participatif offre de nombreux avantages aux entreprises qui le mettent en place : 

    • il favorise le sentiment de bien-être au travail des salariés en donnant de l'importance à leurs avis, leurs compétences et en les responsabilisant ;
    • il favorise de ce fait l'implication des salariés au travail et engendre un effet positif sur la productivité de chacun et donc de l'entreprise ;
    • il redonne du sens au travail et accroît la motivation des salariés ;
    • il permet de réduire les problèmes de turnover au sein de l'entreprise et diminue les risques de burn-outburn-out, de congés maladie ou d'absentéisme ;
    • il limite les conflits sociaux grâce à une relation de confiance développée en interne entre manager et collaborateurs ;
    • il favorise la créativité et la cohésion de groupe ;
    • il crée une ambiance plus conviviale au travail qu'un management directif.

    Quelles sont les limites du management participatif ?

    Le management participatif a l'air de cocher toutes les cases du stylestyle de management parfait. Pourtant, malgré tous les avantages dont il dispose, il présente quelques limites et inconvénients, qui expliquent le fait qu'il ne soit finalement pas si répandu que ça dans les organisations.

    Un management difficile à gérer

    Le management participatif n'est pas si facile que ça à gérer en interne, car il est extrêmement chronophage, ce qui, sur le long terme, peut s'avérer coûteux pour les entreprises. Prendre le temps de recueillir les avis et suggestions de chaque collaborateur peut s'avérer long et fastidieux, notamment en cas de désaccord sérieux.

    Il peut générer des conflits et des frustrations

    Basé sur l'intelligence collective, et non plus sur l'individualité, le management participatif peut générer un sentiment de frustration chez certains salariés qui ne se sentiront pas reconnus à leur juste valeur. Le management participatif peut ainsi créer certains conflits entre des salariés pas toujours sur la même longueur d'onde et pour lesquels il faudra faire certaines concessions et trouver des compromis.

    Il n’est pas forcément adapté en période de crise

    En cas de crise, le management participatif n'est pas forcément le plus adapté. En effet, une situation de crise demande une prise de décision rapide et des choix stratégiques clairs. Le management participatif n'est donc pas le plus adapté dans ce genre de situation, puisqu'il ralentit le processus décisionnel. Le manager doit donc temporairement basculer vers un management directif pour gérer les périodes de crise.

    Il peut être difficilement accepté par l’ensemble des collaborateurs

    Une entreprise est une entité composée de différentes personnes, aux valeurs, à l'âge et à l'éducation différente d'un salarié à un autre. Certains collaborateurs peuvent donc être perturbés par ce style de management et ne pas adhérer à la prise de décisions collective de manière horizontale et non plus uniquement verticale.

    Le management participatif présente de nombreux avantages en matière d'engagement des salariés et de créativité, mais il n'est pas adapté à toutes les situations, ni à toutes les entreprises. Avant de mettre en place un tel style de management, les entreprises doivent prendre le temps de définir leurs objectifs, leurs valeurs et leurs besoins, afin d'être sûres que le management participatif soit bien le plus adapté à leur société.