Se déplacer en vélo, c’est un bon choix pour la planète et pour la santé. Lorsque les trajets sont plus longs, l’option vélo électrique peut devenir intéressante. Mais alors, d’un point de vue de l’impact environnemental, vaut-il mieux acheter ou louer son vélo électrique ?


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    Longtemps, les Français ont semblé bouder le vélo. Mais la tendance s'inverse depuis quelques années maintenant. Le marché se développe, grâce notamment à l'introduction du vélo à assistance électrique (VAE). En 2022, plus d'un vélo vendu sur quatre correspondait ainsi à un vélo électrique, peut-être parce que le VAE permet d'aller plus loin qu'un vélo classique sans trop se fatiguer mais en maintenant tout de même une certaine condition physiquephysique. Car même à vélo électrique, il faut pédaler.

    Une certaine prise de conscience environnementale explique peut-être aussi une partie du succès du vélo électrique. L'engin, en effet, présente un bilan carbonebilan carbone évidemment meilleur que la voiturevoiture. Et même que le bus. Toutefois, pour les jusqu'au-boutistes, il est peut-être intéressant de se demander, dans ce cadre, ce qui finalement est le plus intéressant. S'appuyant sur des études scientifiques, c'est la question que se sont posée les experts de Welow, une climate tech qui aide les consommateurs à réduire leur empreinte environnementale : vaut-il mieux acheter ou louer son VAE ?

    Louer son vélo électrique à la demande a ses avantages

    D'un point de vue écologique - et économique -, si vous êtes un utilisateur occasionnel de vélo, mieux vaut choisir l'option location à la demande. En effet, les vélos électriques loués à la demande présentent un taux d'occupation élevé. Ils sont utilisés pas moins d'une dizaine de fois par jour. Ce qui représente quelque 3 650 trajets par an. De quoi amortir assez facilement l'impact environnemental de leur fabrication.

    En revanche, les utilisateurs de ces vélos électriques ne sont pas toujours des plus soigneux. Ce qui raccourcit tout de même leur durée de vie - à environ 2,5 ans. Ainsi, le parc Vélib doit-il être renouvelé à 15 % tous les ans.

    Autre point faible des VAE en location à la demande : l'entretien et la recharge de la batterie. Pour ceux qui disposent de stations, le rangement des vélos est optimisé. Mais il compte tout de même pour près d'un quart de son empreinte carbone. Vous imaginez ce qu'il peut en être de ceux qui sont collectés par des agents en camion...

    La question de la location ou de l’achat d’un vélo électrique se pose surtout dans les grandes villes où les offres existent. Ailleurs, elles peuvent être plus rares. © h368k742, Adobe Stock
    La question de la location ou de l’achat d’un vélo électrique se pose surtout dans les grandes villes où les offres existent. Ailleurs, elles peuvent être plus rares. © h368k742, Adobe Stock

    Pourquoi ne pas louer son vélo électrique au mois ?

    Pour ceux qui utilisent plus régulièrement leur vélo, il peut devenir intéressant de se pencher sur l'option location au mois. Elle reste économiquement intéressante - surtout lorsqu'elle peut être suspendue au bon vouloir de l'utilisateur - puisqu'elle permet d'éviter l'acquisition d'un vélo électrique. Les experts de Welow observent alors que, même si le taux d'occupation est moindre - de l'ordre de 730 trajets par an - que pour la location à la demande, la duréedurée de vie des VAE augmente jusqu'à environ cinq ans. Une bonne nouvelle pour la planète.

    Acheter un vélo électrique seulement pour le long terme

    L'achat d'un vélo électrique ne devient quant à lui intéressant d'un point de vue de l'impact environnemental que si vous comptez l'utiliser très régulièrement - pour quelque 608 trajets par an. Et cela pendant plusieurs années. Parce qu'en en prenant soin, vous pourrez aisément étendre sa durée de vie à huit ou neuf ans avant d'avoir à changer sa batterie. Et même plus ensuite.

    En se posant la question de la rentabilité écologique d'un vélo électrique acheté, les experts de Welow sont finalement arrivés aux conclusions suivantes. Le VAE, ce n'est pas une surprise, est bien plus intéressant sur le plan des émissions de CO2 que la voiture individuelle ou que la motomoto : quelque 250 gCO2 par trajet moyen de 3,5 kilomètres la première année pour le premier contre 680 gCO2 et 612 gCO2, respectivement, pour les deux autres. En revanche, pour que l'achat d'un vélo électrique devienne plus intéressant que sa location mensuelle, il faudra compter au moins six années d'utilisation. Et même sept années pour l'emporter sur la location à la demande.