Si nos animaux domestiques peuvent compter sur nous pour les protéger du froid, la faune sauvage doit généralement se débrouiller par elle-même. Et les stratégies des uns et des autres pour survivre aux températures les plus basses sont variées.
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Lorsque le thermomètre affiche une température proche de zéro, nous savons que nous aurons froid en sortant de notre maison. Les animaux sauvages ne disposent pas de ce genre de « technologie ». Pourtant comme nous, les vertébrés au moins peuvent compter sur des thermorécepteurs dispersés à la surface de leur peau pour leur indiquer une baisse de température et leur permettre ainsi de survivre au froid.
La fourrure en première ligne
Certains se retrouvent alors un peu démunis. On peut se demander par exemple que deviennent les insectes en hiver. Concernant l'opossum, certaines parties de son corps sont nues. Ainsi lorsque les températures descendent de manière inhabituelle, victime d'engeluresengelures, il n'est pas rare qu'il perde un morceau de ses oreilles ou de sa queue. Car bien sûr, pour se protéger du froid, les animaux sauvages - un peu comme nos chiens et nos chats - comptent d'abord sur leur fourrure, ou leur plumage. À l'approche de l'hiver, celle-ci a tendance à s'épaissir. Mais lorsqu'elle fait défaut, la lutte se complique.
La très classique migration
Parmi les stratégies les plus courantes pour survivre au froid, il y a bien sûr aussi la migration. Même s'il s'agit là plutôt d'un moyen d'échapper au froid en allant passer l'hiver dans une région aux températures plus clémentes. C'est ce que font de nombreux oiseaux, finalement plus encouragés par le manque de ressources alimentaires que par l'installation du froid en lui-même.
La solution de la torpeur
Certains animaux bénéficient d'un mécanisme complexe qui leur permet de réguler leur température interne pour la maintenir à un niveau constant tout au long de l'année. Au prix toutefois d'une importante dépense énergétique. C'est pour cela que d'autres préfèrent opter pour une température corporelletempérature corporelle plus basse. Ceux qui choisissent l'hibernation, par exemple, comme la marmotte ou la chauve-sourischauve-souris. Pendant ces phases de torpeur, ils vivent comme au ralenti.
Miser sur l’échange de chaleur
La nature a doté d'autres animaux encore de systèmes d'échange de chaleurchaleur qui leur permettent de maintenir la température de leur corps malgré des conditions extérieures rudes. Dans les pattes des écureuilsécureuils, par exemple, artèresartères et veines sont proches. Le sang qui arrive du cœur par les artères peut donc transmettre sa chaleur au sang froid qui remonte des orteils par les veines.
Les secrets des poissons pour survivre au froid
Les poissonspoissons ont une chance : la glace flotte sur l'eau. Ainsi ils peuvent généralement nager dessous, dans un environnement un peu protégé. Et ils disposent d'enzymesenzymes qui permettent à leurs fonctions physiologiques de se maintenir à des températures plus froides. Dans les régions vraiment rudes, les poissons usent même de sortes de protéinesprotéines antigel qui se lient aux cristaux de glace dans le sang pour empêcher que celui-ci ne gèle entièrement.
De la graisse pour se réchauffer
Chez les mammifèresmammifères comme chez les oiseaux, lorsque le froid s'installe, on peut aussi observer la formation d'une forme de graisse particulière appelée le tissu adipeux bruntissu adipeux brun. Celui-ci se trouve riche en mitochondriesmitochondries. Ces dernières sont capables de libérer de l'énergieénergie de manière efficace sous forme de chaleur et ainsi, de survivre au froid en réchauffant les corps.
La chaleur du groupe
Les manchots empereur cumulent différentes stratégies. En AntarctiqueAntarctique, lorsque les températures atteignent les -40 °C, les manchots profitent d'abord d'une certaine insensibilité au froid grâce à un plumage extrêmement dense et dont la structure agit comme un coupe-ventvent. La forme de leur corps semble, quant à elle, avoir été modelée pour minimiser la surface d'échange avec l'airair froid. Et une belle couche de graisse et un système d'échange thermique artères/veines complètent le tableau. Avant que n'intervienne une dernière arme : la thermorégulation de groupe. Plusieurs centaines d'individus se serrent alors les uns contre les autres pour se réchauffer mutuellement.